vendredi 28 octobre 2016

Dip & Go (6e)




Je suis quelqu'un d'assez logique dans la vie. Mais quand il s'agit de nourriture, c'est le coeur qui prend le dessus. C'est pourquoi, ça n'est absolument pas un problème pour moi d'avoir une envie de glace alors qu'on commence à sérieusement se peler les miches.
L'envie est née après une conversation avec une amie. Cette dernière m'expliquait comment sa mère tenait une boutique de glace, comment celles-ci étaient conçues, préparées, les contraintes à respecter, la volonté d'un petit prix... Mon amie m'a tellement bien vendu le truc que 3 jours plus tard, je me retrouvais devant la boutique de sa mère : Dip & Go.

Chez Dip & Go, on a le choix entre les classiques glaces / sorbets et les très trendy frozen yogurts. Ce sont ces derniers qui ont permis à la marque de se faire une petite réputation mais je ne suis pas hyper friande du concept (souvent cher, pas très raffiné au final. J'aime bien Yogurt Factory, par exemple, mais je trouve les prix appliqués aberrants). 

Je me suis donc tournée vers la partie "glacier" de la petite boutique. Comme mon amie me l'avait expliqué, les parfums sont saisonniers, ce qui assure une qualité pour les produits mais a contrario un choix plus restreint. A vrai dire, c'est un faux problème, car Dip & Go propose tout de même une belle palette de parfum, allant de la traditionnelle glace à la vanille au plus surprenant pruneaux à l'armagnac. 



Personnellement, j'ai choisi de prendre un pot moyen avec deux parfums : le recommandé sorbet au chocolat et la glace plus originale à la cacahouète (que j'avais pu goûter avant de me décider). Je suis hyper chiante quand je choisis le parfum au chocolat, car moi je l'aime crémeux, puissant avec une pointe d'amertume (ah Berthillon, je t'aime à ce sujet). Si j'ai pris le risque ce jour là, c'est bien sur les conseils de mon amie. A la dégustation, c'est vraiment une bonne découverte. Malgré le fait que ce soit un sorbet, on peut ressentir une véritable "mâche " et une onctuosité étonnante pour un produit sans lait. Et au goût, on ressent véritablement le chocolat noir, puissant en bouche et un peu amer. Une belle découverte. Le parfum cacahouète était également une prise de risque, car c'est un produit qui a vite tendance à m'écoeurer. Pourtant, je me suis régalée à terminer ma boule de glace.




Le très bon point chez Dip & Go également, c'est leur politique tarifaire : 3€ le petit pot, 4€ le pot moyen et 5€ le grand pot, servi en quantité généreuse (j'ai eu du mal à finir mon pot moyen). On est loin des tarifs appliqués ailleurs pour un produit de cette qualité.
Comme quoi, mon amie, même si elle ne pouvait être objective, ne m'avait pas menti. Manger une glace chez Dip & Go est une vraie bonne affaire, rapport qualité / prix exemplaire!

Edit : J'ai finalement testé le frozen yogurt. Si la matière première a un goût régressif très réussi, je trouve toutefois que ce petit pot fraicheur manque de fun. Le choix des toppings, limité qui plus est, n'est pas bien large. C'est regrettable car c'est un peu la force du concept des frozen yogurts, cette possibilité de rendre chaque pot unique et à sa façon. Point de vue prix, 4€, on est dans les tarifs habituels. En toute franchise, préférez les glaces même si ce n'est pas le coeur du concept de



lundi 17 octobre 2016

Le Valentin (9e)


Je vais vous confier un secret. J'ai un petit (mais pas tant que ça) côté mamie niché en moi. Le plaid est l'un de mes meilleurs amis et les émissions à la con de TF1 polluent mon cerveau avec un plaisir assumé. Je ne tricote pas encore mais c'est bien parce que j'ai deux mains gauches.

Cette petite confidence dont vous vous en foutez surement a un but : mon côté mamie me fait adorer les salons de thé bien classiques. Le problème est que si j'en trouvais facilement à Londres, à Paris c'est plus difficile si l'on souhaite éviter les grands hôtels ou les enseignes prestigieuses. Mais là ô miracle, un nom est apparu via Google : Le Valentin

Aïe, le lieu situé dans la galerie collée au Musée Grevin. Ca sent le piège à touristes à plein nez, ai-je bien fait d'organiser un tea time là bas avec des amies? Et bien, chers amis, il ne faut pas de fier aux apparences (et ici plus précisément à la localisation). Le Valentin, offre certes un cadre très parisien dont sont friands les touristes (tables en bois, lustres, vitrines...) mais autour de moi ne se concentraient que des locaux. De plus, on est loin de l'ambiance un peu guindée qu'on pourrait redouter dans ce type d'établissement, le personnel jeune et dynamique veillant à tout faire pour vous faire sentir à l'aise. 

Une fois cette inquiétude passée, une nouvelle est apparue à la vision d'une carte longue comme mon bras. Olalalala ça sent pas bon le fait maison tout ça! Mauvaise pioche Bibi. D'abord, la longueur de la carte est trompeuse. Effectivement, elle nous propose un grand choix mais il se révèle assez réduit. Je vous explique comme indiqué sur le menu, tout est fait maison mais en fonction de l'heure ou de la saison tout n'est pas forcément disponible. En réalité, la carte pour ce qui est des pâtisseries n'est pas forcément fiable, pour connaître ce que vous pourrez commander, il faut se rapprocher du comptoir où sont exposées les éléments disponibles. Ce n'est pas un mal en soi, il faut juste le savoir en arrivant. 

Par exemple, je voulais un feuilleté à la framboise, il n'y en avait pas / plus à l'heure où j'y suis allée. J'ai donc pris les deux dernières viennoiseries disponibles ce jour là : le croissant au beurre et le kouign amann. 
Regardez la beauté de la bête bretonne. L'appel de la gourmandise transparaît dans son brillant. Si son feuilletage se rapporte à son plumage, il risque d'être le Phoenix des viennoiseries de Paris. Au premier coup de fourchette, je comprends que je fais face à un champion. Ca croustille sous mon couteau et laisse échappé une odeur de caramel à se damner. Vous connaissez la blague de la plaquette de beurre qui serait le kouign amann dans sa version au naturel? Dans le cas de celui du Valentin, oui on sent bien le beurre de qualité, oui on a les doigts nappés d'une pellicule de sucre quand on saisit la viennoiserie, mais à aucun moment on a une sensation de gras en bouche. C'est juste un bonheur sucré, que ce soit par son croustillant mais aussi son moelleux, sa générosité et sa gourmandise. 

Le croissant avait ensuite la lourde tâche de passer après cette perfection et mais aussi après ma version fétiche de chez Gâteaux Thoumieux. En gros, exigence maximale pour cette pauvre pâtisserie qui n'avait rien demandé. Mais cette dernière est une battante, et elle m'a très vite fait comprendre qu'elle aussi, elle en avait sous le feuilletage. "Ah tu veux du pur beurre, ah tu veux du feuilletage qui fait crac, tu vas en avoir cocotte!" Et j'en ai eu. Ce croissant a intégré directement mon top des meilleurs croissants dégustés dans Paris. Point de vue viennoiseries, le Valentin envoie du paté beurre à fond les ballons.
Qui dit salon de thé dit chocolat chaud maison (ne cherchez pas à comprendre ma logique), ce qu'on peut trouver au Valentin. Alors, je vais être franche, il était très bon, parfumé et crémeux mais ce n'est pas comme cela que je l'aime, étant plus une adepte du épais et un peu amer. Mais c'est vraiment une question de préférence car il n'a pas à pâlir face à celui de La maison du chocolat qui s'y rapproche. 
On passe maintenant comme à mon habitude au prix. On est dans la tranche haute, avec un chocolat chaud à 6€, un croissant à 2,30€ et un fabuleux kouign amann à 2,70€. Les pâtisseries tournent quant à elle autour de 6€. Mais on est quand même bien moins cher que chez Angelina tout en y retrouvant la qualité de l'illustre enseigne. 

Le Valentin est vraiment une belle adresse où je compte bien retourner avec mes amies ou... mes grands mères!